Jeremy Monga vient de faire les gros titres car à 15 ans, ce jeune ailier explosif de Leicester City a marqué l’histoire en devenant le deuxième plus jeune joueur à évoluer en Premier League. Son ascension est fulgurante, son talent est immense et il attise les convoitises des plus grands clubs européens, mais qui est t-il et sera t-il toujours à Leicester la saison prochaine ?

Un phénomène précoce qui bouscule les défenses.
Né à Leicester en 2009, il a très vite rejoint le seul club professionnel de la ville dès l’âge de huit ans, Monga s’est distingué par sa vitesse et son contrôle de balle assez exceptionnel si on le compare aux autres joueurs de son âge. Son style de jeu basé notamment sur l’explosivité, les dribbles et la percussion lui permet d’éliminer ses adversaires avec une facilité déconcertante, et son agilité lui offre une précision redoutable dans ses dribbles. Sa manière de jouer est directe, audacieuse et imprévisible, il ne recule jamais devant un duel, il aime provoquer, il aime accélérer, et surtout, il aime marquer la différence : un pur ailier comme on voit de moins en moins.
Ce lundi soir, sous les projecteurs de la Premier League, il a fait son entrée en jeu face à Newcastle à la 74ème minute, en remplacement de Bilal El Khannouss. À 15 ans et 271 jours, il est devenu le deuxième plus jeune joueur de l’histoire du championnat anglais derrière Ethan Nwaneri, un honneur qui témoigne de la confiance que lui accorde Ruud van Nistelrooy. L’écart d’âge entre lui et l’icône Jamie Vardy des Foxes, de 23 ans son aîné, illustre à quel point sa précocité est exceptionnelle.
Un arsenal technique impressionnant mais quelques failles à combler.
Parmi les points forts que Jeremy Monga possède : sa rapidité d’exécution, sa capacité à éliminer un adversaire en un contre un et sa puissance de frappe sont ses principaux atouts. Son pied droit est aussi redoutable, mais il n’hésite pas à se servir du gauche, ajoutant ainsi une nouvelle menace d’imprévisibilité à son jeu. Cependant quelques défauts seraient à gommer de son jeu : son penchant pour le dribble peut parfois le pousser à des décisions trop ambitieuses, et son jeu défensif reste encore perfectible. Il évite les duels aériens et doit progresser dans sa gestion des temps de jeu pour maximiser son impact sur le terrain.
Son maillot porté contre Newcastle a d’ailleurs intrigué les observateurs : contrairement à ses coéquipiers, il ne portait pas le logo du sponsor principal du club, une société de paris sportifs, qu’il ne peut promouvoir en raison de son statut de mineur. Un détail qui rappelle qu’il reste un adolescent, bien qu’il joue déjà parmi les adultes.
Un avenir brillant sous haute surveillance.
Avec son entrée remarquée en Premier League, Monga confirme les espoirs placés en lui. Son influence dans les équipes de jeunes est indéniable : avec Leicester U18, il a inscrit un but et délivré quatre passes décisives en cinq matchs, et avec la réserve des Foxes, il compte déjà deux buts et deux passes décisives en huit rencontres. Il ne cesse de progresser et d’affiner son jeu, ce qui ne fait qu’attiser les convoitises des plus grandes écuries européennes. Manchester City semble le plus avancé dans la course à une hypothétique signature, mais Chelsea et les deux plus grands clubs espagnols le FC Barcelone et le Real Madrid sont également à l’affût.
Leicester devra trouver les arguments pour le convaincre de rester, et Van Nistelrooy semble déterminé à lui offrir un cadre propice à son développement. L’avenir dira si Monga choisira de poursuivre son apprentissage en Angleterre ou s’il succombera aux sirènes des géants européens. Le club des Midlands avait déjà perdu l’un de leur plus grand talent en la personne de Trey Nyoni qui avait rejoint Liverpool à l’été 2023. Un temps de jeu plus régulier en Championship la saison prochaine pourrait donner envie aux jeunes talents des Foxes comme Monga mais aussi le milieu de terrain Louis Page ou le jeune attaquant de 17 ans Jake Evans auteur de 10 buts en 13 matchs de Premier League U21 de rester à Leicester.