Après une première journée marquée par l’argent d’Amalie Smith sur 400 m quatre nages et la pluie de records personnels réalisés par les jeunes Britanniques, la délégation a poursuivi sur sa belle dynamique lors de la deuxième journée des Championnats du monde juniors de natation à Otopeni. Le grand moment est venu de la brasse masculine, avec le sacre mondial de Filip Nowacki sur 100 m et la médaille de bronze de son compatriote Max Morgan, mais plusieurs autres performances notables sont venues compléter une journée riche en émotions. De Theodora Taylor, engagée dans un programme infernal, au relais 4×100 m quatre nages mixte médaillé pour trois centièmes, les nageurs britanniques ont confirmé qu’ils avaient les moyens de rivaliser avec les meilleures nations mondiales.

La matinée avait déjà donné le ton. Theodora Taylor s’est brillamment illustrée en 100 m nage libre avec un nouveau record personnel en 54’’46, deuxième meilleure performance des séries, avant de se hisser en finale du 50 m brasse plus tard dans la journée. Sa compatriote Skye Carter s’est aussi glissée en demi-finales (16e en 56’’09), mais sans pouvoir franchir l’étape suivante. Le papillon a offert de nouveaux motifs de satisfaction avec Dean Fearn, auteur d’un 52’’88 prometteur, troisième temps ex aequo et largement suffisant pour atteindre les demi-finales du 100 m. Sur 200 m papillon, Edith Price s’est classée septième des séries en 2’12’’11, validant son ticket pour la finale. Enfin, le relais 4×100 m quatre nages mixte — composé de Blythe Kinsman, Max Morgan, Theodora Taylor et Jacob Mills — s’est qualifié en quatrième position avec un chrono de 3’50’’84, confirmant la belle cohésion affichée la veille par les relais britanniques. L’ambiance générale restait donc tournée vers la confiance, à l’heure d’aborder une soirée très chargée où plusieurs finales allaient offrir des opportunités concrètes de médaille.
Le clou du spectacle est venu du 100 m brasse masculin qui était très attendu, discipline qui avait déjà souri aux Britanniques lors de la première journée. Filip Nowacki, annoncé comme l’un des favoris après sa démonstration en demi-finales, a tenu toutes ses promesses en s’imposant avec autorité. Dans une finale disputée à très haut niveau, il a su trouver les ressources pour toucher le mur en premier en 59’’20, nouveau record personnel et deuxième chrono de sa jeune carrière sous la barre des 59’’5. Derrière lui, son compatriote Max Morgan a confirmé sa progression fulgurante. Après avoir franchi pour la première fois la minute en demi-finales, il a égalé son record personnel en 59’’93, décrochant une superbe médaille de bronze et son premier podium international. Morgan avait même explosé son record au passage des 50 m (27’’41 contre 27’’50 auparavant), de très bon signe avant cette épreuve qu’il souhaitera évidemment gagner. Avec ce doublé, la délégation britannique signe donc son premier titre de la compétition et sa troisième médaille.
Autour de ce sacre, la soirée britannique a encore été riche en émotions. Theodora Taylor, déjà remarquée la veille en 50m brasse, a relevé le défi d’un programme chargé en disputant coup sur coup la finale du 50m brasse (7e place), la demi-finale du 100m nage libre (2e temps en 54’’52, proche de son record du matin) puis le relais mixte 4x100m 4 nages. Elle a ainsi bouclé une journée marathon avec un rôle décisif dans la médaille de bronze obtenue par l’équipe britannique (3’46’’43), aux côtés de Blythe Kinsman, Filip Nowacki et Dean Fearn. Ce dernier, déjà en vue sur les séries du 100m papillon, a confirmé ses ambitions en demi-finale avec une superbe 2e place en 52’’55, record personnel à la clé. Le jeune nageur sera à suivre de près pour une nouvelle médaille britannique dès demain. Enfin, si Edith Price (8e du 200m papillon) et Amelie Blocksidge (7e du 800m nage libre) n’ont pas pu se hisser sur le podium, elles ont néanmoins accumulé une expérience précieuse dans le contexte exigeant d’un championnat du monde.
Avec un titre mondial, deux autres podiums et une série de performances de tout premier plan, les britanniques réalisent un début de championnat idéal avec l’émergence de figures fortes comme Nowacki à la brasse, mais aussi la régularité et la polyvalence d’une nageuse comme Taylor, laissant augurer d’autres belles soirées à venir dans la piscine d’Otopeni.